vendredi 14 décembre 2012

Aider les oiseaux des champs : des résultats encourageants !

Pinson du nord mâle : un visiteur venu de Sibérie ?

En avril dernier, nous vous annoncions le lancement d’un nouveau grand projet : « Aider les oiseaux des champs ». Il s’agissait de demander à un fermier local d’ensemencer une parcelle de terrain pour en laisser la récolte sur place afin de nourrir les oiseaux des champs en hiver.

Vous avez été immédiatement très nombreux à nous témoigner votre soutien, tant moral que financier.
Grâce à vous que ce projet a donc pu démarrer immédiatement.
Fin mai deux parcelles de champ, situées le long du chemin du Moulin à Vent (Windmolenweg, chemin creux derrière le Delhaize), totalisant 75 ares, ont été ensemencées d’un mélange de céréales d’été, de sarrasin, de choux moellier , de tournesol et de millet.

C’était hélas un peu tard pour les céréales d’été dont le rendement a été médiocre. Par contre le sarrasin (le fameux blé noir) a poussé avec une vigueur extraordinaire et a produit énormément de graines. Le Tournesol a également bien donné et le chou s’est surtout développé à partir de la fin de l’été. Pour le fun (et l’esthétique) nous avions aussi semé des coquelicots, bleuets, nielles des blés et chrysanthèmes des moissons…

Fin août, le champ était magnifique : parmi les millions de fleurs blanches du sarrasin, se dressaient de majestueux tournesols et partout autour ce n’étaient que des petites taches rouges, jaunes et bleues de fleurs des champs ! Plusieurs d’entre vous sont venus l’admirer au cours d’une petite visite guidée.

Mais les oiseaux, principales cibles de ce projet, seraient-ils sensibles au menu que nous leur proposions ?
Dès le début septembre, les tournesols furent découverts par des mésanges et des verdiers. Mi-octobre, quelques pinsons commencèrent à s’intéresser aux graines de sarrasin.

Depuis quelques semaines, ces pionniers ont été rejoints par des centaines d’autres. Ce sont actuellement plus de 3 à 400 pinsons des arbres, pinsons du Nord, verdiers, mésanges et moineaux friquets qui fréquentent en permanence cette parcelle. C’est vraiment impressionnant de voir leurs grandes volées passer sans arrêt du champ (où ils se nourrissent) aux grands arbres (où ils se reposent). Autant d’oiseaux à cet endroit, c’est du jamais vu !

Les bruants jaunes ne sont pas encore au rendez-vous, mais nous avons bon espoir de les voir arriver plus tard cet hiver.

Et seul l’avenir nous dira si notre champ offrira suffisamment de nourriture à tous ces oiseaux durant le reste de l’hiver...En tout cas, pour un coup d’essai, c’est une superbe réussite. Nous prévoyons donc déjà de remettre le couvert l’an prochain !

Encore mille merci de votre aide et de votre soutien.

Moineaux friquets : des oiseaux devenus peu communs






 

mercredi 11 juillet 2012

Les hirondelles du Lycée Mater Dei et environs


Le rescencement des hirondelles de fenêtre au Lycée Mater Dei (Woluwe-Saint-Pierre - est de Bruxelles)  indique une nouvelle progression de cette colonie.
Cette année, ce sont 30 nids qui sont occupés. Parmi eux, un seul nid naturel malgré d'opiniâtres tentatives de la part de nos copines de bâtir ou rafistoler de vieux nids.
29 des 32 nids artificiels disponibles sont donc désormais occupés.
Pour rappel, cette colonie était moribonde avant la pose de nids artificiels par nos soins en 2007 (de 0 à 2 couples entre 2003 et 2006).

Depuis lors l'évolution est spectaculaire :
 2007 : 6
2008 : 7
2009 : 11
2010 : 22
2011 : 27
2012 : 30

Il est donc grand temps d'élargir l'offre locative. Les démarches entreprises l'an dernier afin d'obtenir l'autorisation de placer de nouveaux nids ont enfin abouti. Une vingtaine de nids supplémentaires seront placés avant le printemps prochain. Nous avons également obtenu l'autorisation d'installer une batterie de nichoirs à martinets sous la corniche d'un autre bâtiment.
Il faut souligner le remarquable attachement du personnel de cette école aux hirondelles. Malgré des fenêtre maculées de fientes et rebords de fenêtre pas vraiment nets ;-) ... tant la concierge, que l'équipe d'entretien sont intarrissables d'éloges à propos de leurs hirondelles. Ils en sont tous fous !

La tentative d'étendre la colonie à des maisons de particuliers dans le voisinage commence à donner quelques résultats encourageants : 1 nid artificiel est occupé avenue Crockaert et 1 avenue Van der Meerschen. Un autre nid (Clos du Manoir) a été visité mais sans nidification à ce jour.
 

lundi 25 juin 2012

Baguage de jeunes hirondelles

Depuis lundi passé, nous avons déjà bagué 49 jeunes hirondelles de fenêtre à Wezembeek-Oppem.
De nombreuses autres devront être baguées dans les prochaines semaines.

Vendredi soir, c'est devant une vingtaine d'admirateurs enthousiastes que les 3 jeunes hirondelles nées sur la Tour de l'école La Fermette ont été munis de petites bagues numérotées 12617709 - 12617710 et 12617711.

jeudi 31 mai 2012

Le mystère des zones d'hivernage bientôt percé ?

Cela fait des années qu’on en parle…

Le projet est enfin sur les rails : cet été, 24 hirondelles de fenêtre bruxelloises vont être équipées de géolocalisateurs. Objectif : percer le mystère de leur zone d’hivernage.
En effet, si les stratégies de migration et les zones d’hivernage des hirondelles rustiques et des martinets sont relativement bien connues, celles des hirondelles de fenêtre sont lacunaires voire quasi inexistantes.
Quelques détails techniques :
- Le géolocalisateur pèse 0,6 gramme - soit +/- 3 % du poids d’une hirondelle de fenêtre (ce qui est acceptable selon la littérature). Son autonomie de fonctionnement est de 15 à 18 mois (néanmoins, les données enregistrées restent récupérables et donc utilisables après ce délai).
- Le système de géolocalisation est basé sur l’enregistrement du lever et du coucher du soleil qui donne en corrélation avec la date et après traitement, la latitude et la longitude… (c’est un peu plus compliqué que cela en fait mais bon… restons simple)
- La lecture des données nécessite la recapture, l’été suivant, de l’oiseau équipé, ensuite le traitement des données par ordinateur et enfin une interprétation rigoureuse.
- La précision de la géolocalisation varie de 50 à 150 km. Ce qui peut paraître faible mais est en réalité bien suffisant pour retracer les mouvements d’un oiseau à l’échelle d’un continent tel que l’Afrique. J’ai vu hier une carte d’Afrique avec le suivi hivernal d’un martinet belge et c’était assez impressionnant !
- C’est la colonie de Watermael-Boitsfort, probablement une des mieux étudiées de Belgique, qui a été choisie pour servir de cadre à cette étude.
Cet ambitieux programme de recherche est conduit par le Centre Belge du Baguage (Didier Vangeluwe - Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique) avec l’aide de Lyndon Kearsley (qui mène depuis plusieurs années, avec succès, le même travail sur les martinets noirs) et quelques membres bruxellois du GTH (Mario, Alexis, … et votre serviteur).
Je ne manquereai  pas de vous informer régulièrement de l’état d’avancement de cet ambitieux programme.

Charlie

PS : les explications ci-dessous ne sont qu’une présentation simpliste et « grand public » du programme et ne constituent en aucun cas un protocole scientifique ;-) - j'assume personnellement les approximations et éventuelles erreurs de formulation ...







samedi 28 avril 2012

Des hirondelles sont des retour sur la tour de l'école La Fermette


A la maison, deux hirondelles de fenêtre sont déjà présentes depuis le samedi 14 avril. Elles ont été rejointes par quelques autres la semaine dernière. Mais ce matin, elles étaient encore plus nombreuses : une petite dizaine virevoltaient au-dessus de la maison.
Je suis donc aller voir ce qu'il en était aux abords de la tour de l'école La Fermette. Et je n'ai pas été déçu : 3 ou 4 hirondelles y étaient bien présentes, très occupées à visiter les différents nids...
Un mâle,  caché au fond d'un nid, entonnait déjà son doux babil amoureux...
L'an dernier, nous avions dû diffuser des chants pour les attirer.Cette année, elles sont revenues sans même qu'on ait dû commencer à faire tourner le CD !

jeudi 26 avril 2012

Aider les oiseaux des champs


La commune de Wezembeek-Oppem a la chance d’encore compter sur son territoire deux espaces agricoles assez importants.

Si vous allez vous y balader parfois, vous aurez certainement été surpris par le faible nombre d’oiseaux que l’on y croise. Où sont passées les alouettes, les linottes, les perdrix et les bruants autrefois si communs ? La réponse est hélas très simple : l’agriculture intensive moderne les a chassés en les privant de gîte et de nourriture :

- Les insecticides tuent sans distinction les insectes qui servent à nourrir les oisillons.
- Les herbicides éliminent toutes les plantes qui produisent de petites graines, nourriture des oiseaux en hiver
- Et les techniques modernes de récolte ne laissent pas le moindre grain pour les oiseaux après la récolte …

Cette situation ne concerne pas que notre commune. La plupart des zones agricoles de Belgique se sont transformées en désert écologique. Dans notre pays, les oiseaux les plus menacés sont ceux des champs.

Pour tenter de remédier à cette triste situation, l’association Le Verger a proposé à la section locale de Natuurpunt de s’unir pour mettre sur pied un ambitieux programme « agro-environnemental ».

A l’exemple de ce qui se fait déjà dans plusieurs coins de Hesbaye, nous allons ensemencer un champ avec un mélange de céréales et autres plantes utiles aux oiseaux. Le fruit de cette culture ne sera pas récolté. Plantes et graines seront laissées sur pied tout l’hiver afin de nourrir les oiseaux.

Un suivi ornithologique minutieux sera effectué durant tout l’automne et l’hiver afin de mesurer la pertinence et l’efficacité de ces mesures.

Après de nombreuses tractations et négociations, un accord a été trouvé avec un agriculteur. Celui-ci nous loue un champ d’une superficie de 75 ares, le long du chemin du Moulin à Vent. Ce champ sera ensemencé la semaine prochaine avec un mélange de froment d’été, de sarrasin de tournesol et de millet.

Mais une telle opération n’est pas gratuite : il en coûte près de 15 € par are de champs offerts aux oiseaux. Le Verger s’est engagé à prendre en charge une bonne partie de ces dépenses. Il nous faut donc réunir cette somme importante. Si vous désirez soutenir notre action et si vous en avez les moyens, nous vous proposons de sponsoriser un are (ou plusieurs) de champs pour les oiseaux.

Pour cela, il vous suffit de verser 15 € (par are sponsorisé) sur le compte en banque de l’association « Le Verger » : 088-2349575-36 ( IBAN : BE46 0882 3495 7536 – BIC : GKCCBEBB ).

Mais l’argent n’est pas tout. Même si vous ne pouvez pas nous soutenir financièrement, nous serons très heureux de recevoir vos encouragements par email. Et de toute façon, nous ne manquerons pas de vous tenir tous informés de l’évolution de ce beau projet.

Au nom des alouettes et des bruants jaunes, nous vous remercions de tout cœur.



mardi 24 janvier 2012

Et voilà des moineaux friquets







Le 22 décembre dernier - grande première en plus de 15 ans de nourrissage - j'ai eu le plaisir de constater l'arrivée d'une bande de moineaux friquets aux mangeoires du Verger des Enfants au Warandeberg.
L'endroit et la nourriture proposée doivent leur plaire car à la mi-janvier, ils sont toujours bien présents. Et même sans doute de plus en plus plus nombreux.
En me documentant sur cet oiseau, j'ai lu sur un site anglais que les friquets se fixaient parfois pour nicher sur leur lieu d'hivernage si on leur proposait des nichoirs en nombre suffisant.
Ce même site conseillait  des nichoirs au trou très large (min 4,5 cm de diamètre). Fin décembre j'ai donc élargi à la scie sauteuse le trou d'envol de 3 nichoirs qui traînaient dans mon garage. Je les ai placés, à quelques mètres de distance l'un de l'autre, sur des poteaux le long de la haie du Verger. J'ai également placé un nouveau nichoir avec un trou de 32 mm (comme pour les charbos).
Dès le jour de l'an, j'ai remarqué que ces nouveaux nichoirs intéressaient mes friquets. Ils se posaient sur le toit ou en inspectaient le trou...Aujourd'hui encore, ils semblaient monter la garde devant les nichoirs.Et fait étonnnant, j'ai constaté que les trois nichoirs au trou élargi contiennent déjà des ébauches de nids d'herbe sèche... (le nichoir à trou de 32 mm est vide). S'agit-il de nids pour nicher au printemps ? En tout cas, c'est la première fois que je constate un tel comportement chez un passereau en plein milieu de l'hiver !
Ce n'est peut-être pas encore la certitude qu'ils vont nicher mais c'est bon signe.Ce serait d'ailleurs génial, car le dernier cas de nidification de friquet à Wezembeek-Oppem remonte à plus de 20 ans ! Wait and see ...