mardi 14 juillet 2020

Rien que des bonnes nouvelles !



C'est en 2014, que Philippe Ronvaux qui habite dans un petit village entre Erquelinnes et Beaumont. m'avait contacté pour obtenir le "CD qui attire les hirondelles de fenêtre" J'en avais profité pour lui donner quelques conseils.

Les résultats ne se sont pas fait attendre. D'année en année, il a accueilli de plus en plus d'hirondelles.
En 2018, il en était déjà à 9 couples nicheurs (voir le post daté du 2 juillet 2018)

Ce matin, j'ai reçu des nouvelles de Philippe. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que son expérience s'apparente à une véritable succes story :

En 2019, nous avons eu 15 nids d'occupés et une bonne vingtaine de couvées.Au début de cette année, craignant l'affluence suite aux naissances de l'année précédente, j'ai fabriqué et installé davantage des nids quasi tout autour de la maison.Résultats à ce jour :  32 nids occupés et les secondes couvées sont en cours. C'est maintenant la plus belle colonie de la région !Je te joins quelques photos des emplacements et du moule fabriqué par un ami (*) avec son imprimante 3D et dont je me sers pour la fabrication.Merci pour l'étincelle initiale qui vient de toi !     Philippe

Bravo Philippe !




Photos : Philippe RONVAUX

lundi 27 avril 2020

Les hirondelles et le Covid 19 ...

En cette période de pandémie, on ne sera jamais trop prudent.

Un habitant du quartier Sainte Alix à Woluwe-Saint-Pierre a donc pris la sage décision d'étendre les mesures de confinement à ses hirondelles fraîchement rentrées d'Afrique.

                                          Photo : Vincent De Cuyper

Sophie Wilmès et son armée d'experts en épidémiologie applaudissent déjà l'initiative.

Sans critiquer ces mesures courageuses, de nombreux amis de hirondelles s'inquiètent néanmoins de conséquences que cette mesure pourrait avoir sur le taux de reproduction des hirondelles...

mardi 19 novembre 2019

Les hirondelles bruxelloises en 2019

De mémoire d'ornithologue, il n'y a jamais eu autant d'hirondelles de fenêtre à Bruxelles qu'en 2019



Avec 383 nids occupés recensés cette année, c'est près de 3 fois plus qu'au début des comptages en 1992. Et c'est 11 fois plus que le plancher de 33 nids atteint en 2002, année où personne n'aurait parié un kopek sur l'avenir de l'espèce à Bruxelles.

L'analyse de cette courbe montre bien qu'à des périodes d'accroissement succèdent des périodes de stagnation voire de recul. Mais sur le long terme, la croissance est remarquable.

Encore une preuve que les mesures de protection que nous mettons en oeuvre sont vraiment efficaces.

jeudi 20 juin 2019

Réaction rapide

Jeudi dernier, via le bureau de Natagora, je suis prévenu de la destruction d'une vingtaine de nids d'hirondelles de fenêtre sur le chantier de rénovation du CPAS de Florenville à Villers-Lez-Orval. 

Contact est immédiatement pris avec le cantonnement DNF local qui se montre très réactif.
Un agent est envoyé sur les lieux dans l'heure. L'entreprise responsable, même si elle tente de minimiser les faits, reconnait son "erreur"et se dit prête à réparer.

Sur proposition du GT Hirondelles, le DNF impose alors des compensations immédiates : la pose de 28  nids artificiels avant le vendredi 21 juin. A défaut, c'est le PV... L'entreprise accepte la transaction : payer les nids et les placer, mais ne sait pas où se les procurer et comment les placer. La responsable du CPAS donne également son accord.

Le GTH achète en urgence 14 nids doubles Schwegler et les fait parvenir le lendemain à Saint-Hubert où la jeep de garde vient en prendre possession pour les acheminer jusqu'à Florenville. 

Hier mercredi, sous l’œil attentif d'un membre GTH local, tous les nids artificiels ont été placés à côté des nids d'hirondelles en reconstruction.

Nous sommes certains que les nids placés serviront dans un premier lieu de "stimulus" pour maintenir les hirondelles sur le site et qu'ensuite ils seront occupés. Cette colonie d'hirondelles de fenêtre est donc sauvée

Voilà donc une affaire rondement menée et entièrement solutionnée en moins d'une semaine !

Et l'entreprise y réfléchira à deux fois avant de détruire des nids.

Grand merci à toutes les personnes qui ont rendu ceci possible.

jeudi 16 mai 2019

Les clés du succès des nids artificiels : un bon placement et un environnement adéquat


Le GTH diffuse depuis 10 ans le « CD qui attire les hirondelles de fenêtre ».
Chaque année, c’est plus de 120 exemplaires qui sont expédiés à des personnes désireuses d’attirer des hirondelles.

L’an dernier, en fin de saison nous avons mené une petite enquête auprès des personnes qui en avaient commandé. La question : « avez-vous diffusé le CD et si oui avec quels résultats ? ».

Parmi les 65 réponses que nous avons reçues, seules 8 personnes avaient engrangé un résultat positif. A peine plus de 12 % !  Ce résultat très mitigé nous a vraiment étonné. Car lors des opérations que mène la GTH, le taux de succès de la diffusion avoisine plutôt les 80%.

Pour essayer de comprendre cet hiatus, nous demandons dorénavant à toutes les personnes qui nous commandent un CD de nous envoyer quelques photos – de près mais aussi de plus loin - de leurs nids ou de l’endroit où ils prévoient de les placer.

Et la réponse à notre interrogation ne s’est pas fait attendre bien longtemps : 9 photos sur 10 présentent une installation largement incompatible avec les exigences des hirondelles de fenêtre.

Les principaux problèmes constatés sont (par ordre de fréquence) :

-          Absence (ou insuffisance) de débordement de toiture
-          Nids n’épousant pas l’angle formé par la façade et le débordement
-          Plantes grimpantes sur la façade
-          Environnement arboré
-          Nids placés trop bas
-          Espace pas suffisamment dégagé devant les nids
-          Nids artisanaux mal conçus (taille du trou d'envol)
-          Nids placés en plein soleil
-          Nids fixés dans une étable/ un garage  (confusion avec les hirondelles rustiques)

Pour chaque photo reçue, nous avons évidemment envoyé des propositions d’améliorations. Et souvent, c'est avec plaisir nous avons reçu en retour des photos d’installations améliorées, nettement plus conformes aux besoins des hirondelles.

Mais cela nous incite aussi à toujours mieux diffuser les critères à respecter lors du placement de nids pour hirondelles de fenêtre :

mercredi 26 septembre 2018

2018 : encore une très bonne année !



En tant que coordinateur du GTH (Groupe de Travail Hirondelles d'Aves-Natagora) je supervise - à titre bénévole - près de 120 projets dans toute la Belgique.  A titre personnel, je mène des actions dans 3 communes différentes : Wezembeek-Oppem (Brabant flamand), Woluwe-Saint-Pierre (Région de Bruxelles-Capitale) et puis aussi Libin (Province du Luxembourg). C'est sur ces 3 communes que j'ai la melleure vision.

Et partout le constat est le même : 2018 a été une année merveilleuse pour les hirondelles de fenêtre. Dans chacune de ces 3 communes, tous les records des années précédentes ont été battus.

Auparavant, je parvenais à compter sans trop de problème tous les nids occupés pour tenir une statistique quasi parfaite. Dorénavant, vu le succès des nids que nous plaçons, cela devient une tâche très ardue.

Pour Libin, je n'ai pas de chiffres précis même si je suis certain que le nombre de nids occupé a fortement augmenté.

A Woluwe-Saint Pierre, j'ai pu compter sur l'aide efficace de Raymond Delahaye.
Ensemble, nous avons compté 55 nids occupés, soit le meilleur résultat depuis le début du suivi en 1992.


A Wezembeek-Oppem, je ne suis parvenu à tout compter tous les nids. J'ai pu en dénombrer 77 occupés avec certitude et j'en soupçonne 4 ou 5 en plus... Ici aussi, il s'agit d'un record depuis le début de notre action dans cette commune.



mercredi 8 août 2018

Dans l'intimité des martinets


Une petite caméra avait été installée dans un des nichoirs à martinets placé dans le cadre de l'opération "Hirondelles & Martinets à Woluwe". Son utilisation s'est hélas révélée compliquée... mais après bien des tâtonnements, nous sommes quand même parvenus à enregistrer quelques séquences. Juste avant le départ des jeunes.

Les images ne sont pas très bonnes mais vous y verrez les jeunes - déjà aussi grands que leurs parents - occupés à exercer les muscles de leurs ailes - avant leur grand saut dans le vide.

Vers la 45ème seconde du film, un des parents entre dans le nichoir et les deux jeunes se ruent sur lui pour recevoir la becquée.

Durant leurs derniers jours avant l'envol, nous avons été assez inquiets à cause la chaleur suffoquante qui devait règner dans le nichoir, surtout  en fin de journée. 

Le premier jeune a pris son envol mercredi 25 juillet à 22h10 et le second vendredi à 22h55.

A noter que le 2ème jeune n'a pas reçu le moindre ravitaillement de ses parents ni jeudi, ni vendredi. 

C'est la manière éducative radicale qu'ont choisi les martinets pour faire comprendre à leurs "Tanguy" qu'il est temps de s'envoler !